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27/03/2008

La désespérance n'a pas diminué.

Comme Quitterie Delmas l'a très justement dit a plusieurs reprises, l'abstention record des dernières élections municipales est le signe d'une crise politique majeure. D'un côté comme de l'autre, on a beau nous affirmer que "circulez, y'a rien à voir, ce sont juste les électeurs de droite qui sont restés chez eux pour protester contre l'attitude de Nicolas Sarkozy et contre la politique du gouvernement", chacun sait bien que ce n'est pas vrai, et que l'abstention est le signe que la crise a repris.
 
Souvenons-nous de ce que François Bayrou disait pendant la présidentielle : une crise morale et politique sans précédent. La participation record de la présidentielle a paru démentir ensuite ce diagnostic, mais elle résultait seulement de la contestation du duopole par Bayrou ; dès les législatives suivantes, comme les démocrates n'incarnaient plus le même espoir de changement, la participation a commencé à s'affaisser de nouveau. Et voilà, avec les municipales, elle est au plus bas.
 
Il y a certes des gens qui ont cru dans les promesses de Nicolas Sarkozy. Quelle déception ! Bayrou le leur avait pourtant annoncé : les déceptions seront à la hauteur des promesses : énormes, folles, dangereuses.
 
Quelle déception. Moi-même (qui ai voté contre Sarkozy au second tour de la présidentielle), je suis surpris qu'il ne soit que ... ça.
 
Il vit dans un fantasme. Comme continueront à le répéter tous les psy qui se succèdent dans les colonnes des journaux et de "Marianne" en particulier, il ne cesse de nous parler de son enfance. 
 
Or son enfance... il avait huit ans quand Kennedy a été assassiné. Il a été ébloui, lui, le petit Nicolas, immensément, par l'émotion qui a envahi le monde entier à l'annonce de l'assassinat de Kennedy. Et ce qu'il admire dans Kennedy, c'est ça : cette émotion-là, cette mort-là. Il fait partie des gens qui font carrière pour l'éloge funèbre que l'on prononcera sur leur tombe, rien de plus.
 
Et c'est à la recherche de cette émotion-là, de cette mort-là, qu'il est parti à l'assaut des corps constitués et des intérêts établis en France : pour se mettre en danger, pour connaître la même fin que Kennedy, pour susciter la même émotion dans les tabloïdes, pour que son nom reste éclairé des mêmes lettres de néon. Il veut qu'on l'assassine.
 
Dans son fantasme, bien sûr, il y a Jackie Kennedy. Peut-être s'est-il paluché devant sa photo quand il avait treize ans. En tout cas, de la même façon qu'on demande à une pute de s'habiller en boniche ou en pompier, Sarkozy demande à sa femme, quelle qu'elle soit, de s'habiller en Jackie Kennedy. "Oh oui ! oh oui ! fais-moi Jackie Kennedy !"
 
Mais là où son obsession confine au délire, c'est qu'il peut se rêver en John F. Kennedy, sa politique, elle, n'est en rien ni novatrice, ni moderne, ni rien de tout cela : c'est la même que celle de Juppé en 1995, de Jospin en 1997, de Raffarin en 2002 et de Villepin en 2005 : le déclin, le démantèlement des droits sociaux, la dérégulation irréfléchie, le repli de l'État mais non des réseaux qui profitent de l'État, l'affaissement.
 
Or c'est cette même politique conduite à tour de rôle par les partis du duopole qui enfonce les Français dans la désespérance. Sarkozy, tout à son fantsame, peut ne pas le voir, nous, nous le savons. Les Français le savent.
 
Ce qu'ils attendent, c'est qu'on leur dise qu'il est possible de s'en sortir, qu'il existe de vraies solutions, sans mensonge, sans langue de bois. C'est à quoi nous, démocrates, autour notamment de Quitterie Delmas et de François Bayrou, nous nous emploierons.

26/03/2008

Quelques idées en passant.

Une définition du centre : Chacun pour soi et Dieu heu c'est une hypothèse heu va te faire foutre pour tous.

 

Delors était pour définir l'Europe comme une fédération de nations ; avec Barroso, c'est une fédération de rations.

 

Le rationnement arrange bien les partis politiques, parce qu'il leur permet de confisquer les tuyaux de la manne. Conséquence : les partis n'ont pas intérêt à la prospérité, tandis que les citoyens, si. Or devinez pour qui les citoyens votent... C'est à se la prendre et se la mordre.

 

Pour les gens, le débat politique est une querelle de médecins ou de garagistes. La solution, les remèdes, les moyens, au fond, ils s'en foutent ; ce qui leur importe, c'est qu'on leur donne DU POGNON, de la fraîche, de l'artiche, du flouze, de l'oseille, des picaillons, des pésètes, des sous. Sous de Gaulle, on criait "Charlot, des sous !". Sous Mitterrand : "Pas d'Cresson, de l'oseille !" Aujourd'ui, on entend : "Ahem, serait-ce abuser de votre bonté que de vous prier de me concéder un peu, juste un tout petit peu, DE POUVOIR D'ACHAT?"

 

Le montant du parasitage des divers budgets publics par divers vampires est supérieur au total des déficits publics. Supprimez la corruption, la France va très bien.

 

Le marché domestique est de moins en moins crucial pour le cinéma américain (chiffres Le Film Français) : en 2001, le total du chiffre d'affaires domestique du cinéma était dans un ratio de 8/19 (où 19 est le CA total du monde), soit 42% ; en 2007, il est de 9,6/26, soit 36,9 %. Or le cinéma est une industrie stratégique pour les États-Unis et l'amortissement sur le marché domestique est son moteur. Au passage, depuis le début de l'année 2008, en raison du double succès d'Astérix et des Ch'tis, la part du cinéma américain dans le box-office français n'est que de ... 19 %. Les Ch'tis devancent désormais le deuxième Astérix (le meilleur, celui de Chabat) et n'ont plus que deux paliers à franchir pour s'inscrire au premier rang "de tous les temps" (comme on dit d'une façon ridicule pour diverses activités et sports qu'on ne pratique que depuis quelques décennies) : "La grande vadrouille" (17 millions d'entrées) et "Titanic" (presque 21 millions d'entrées). On fait les paris ?

 

Que faire pour que le MoDem ne s'enferme pas au centre ?

 

Charles Enderlin va encore se faire des copains en Israël. Longtemps correspondant de France 2 à Jérusalem (y est-il encore ?), Charles Enderlin n'y était guère apprécié par les réseaux les plus jusqu'auboutistes de la politique israélienne. Or il vient de sortir une étude historique sur les divers mouvements qui ont, souvent par le terrorisme, porté l'état d'Israël sur les fonts baptismaux (si j'ose dire). Parmi eux, le plus illuminé a été à un moment donné le "groupe Stern" qui n'hésita pas à prendre contact avec l'Allemagne nazie en 1941 pour lui faire partager le constat que si les nazis ne voulaient plus des juifs en Allemagne, ça tombait plutôt bien pour les Sionistes, qui les auraient volontiers transférés directement dans leur futur État d'Israël. On croit rêver, mais qu'aurait-on dit s'ils avaient réussi à les sauver ! Parmi les durs du terrorisme, il y a eu à cette époque deux futurs premiers ministre israéliens : Menahem Begin (prix Nobel de la Paix en 1977 avec l'Égyptien Sadate) et Itzhak Shamir. Tout ça est écrit noir sur blanc. Sacré Charles Enderlin, toujours le chic pour se faire des copains...

 

Le nouveau maire PS de Strasbourg veut faire de sa ville un district fédéral européen. Il n'aime pas Bruxelles ?

 

Le MoDem a toutes les chances de dépasser les 15 % aux Européennes de 2009. Il lui faudra envoyer des candidats crédibles, jeunes, dotés d'une solide formation et dont la notoriété soit travaillée en amont. Pourquoi pensez-vous à Quitterie Delmas dès que j'écris ce profil ?

 

François Bayrou doit se mettre à arpenter la France à la rencontre des gens. Et des adhérents du MoDem. Mais à mon avis, moins on sera structuré, plus il sera content : il préfère que les gens s'activent en liberté plutôt que pour se disputer des petites casquettes.

 

Si j'ai d'autres idées, je les ajouterai au fur et à mesure. 

Quitterie Delmas : une dynamique.

En politique, on bâtit le succès d'une campagne sur une dynamique. C'était la leçon de Jacques Chirac, qui laissait filer son image en début de campagne, surprenant ainsi ses adversaires qui le jugeaient pour mort, puis se redressant avec vigueur dans une dynamique haussière d'autant plus forte qu'elle partait de bas. il est vrai qu'il ne savait pas monter au-delà de 20%, son score à la présidentielle ayant toujours oscillé entre 18,5 et 20,5.
 
La dynamique de la présidentielle a convaincu des millions d'électeurs et des dizaines de milliers d'adhérents. Depuis ce temps, les démocrates cherchent le moyen de faire de ces électeurs et de ces adhérents une véritable communauté d'idées et d'action, capable de convaincre demain la France et les Français.
 
De toute évidence, les élections municipales ont été l'aboutissement de la dynamique présidentielle. Elles sont aussi l'occasion de ce qui restera sans doute la dernière vague de départs de cadres hérités de l'UDF vers l'UMP et ses satellites.
 
Fin d'étape, elle nécessite un rapport d'étape, qui reste à rédiger. Elle réclame aussi l'impulsion d'une nouvelle dynamique.
 
C'est à quoi Quitterie Delmas appelle à l'occasion de son prochain café démocrate, demain soir : "faire repartir une dynamique". Projet vital.
 
PS : Je vois que les sénateurs ont décidé de continuer à financer le MoDem, au moins jusqu'à la prochaine élection sénatoriale, en septembre. Je ne ferai pas de mauvais esprit, il fait voir ce que cela signifie et implique.

25/03/2008

Quitterie Delmas : un nouveau siècle, un nouveau cycle.

À plus d'un titre, les événements récents ont donné l'impression d'une fin d'époque. Fin d'un long cycle de cinquante années, la seconde moitié du XXe siècle : à droite, disparition de la doctrine gaulliste comme inspiration du parti dominant, triomphe de la ligne inégalitaire, atlantiste, campée sur les préjugés les plus réactionnaires du XIXe siècle (le tout-génétique, le tout-répressif, la pauvreté comme faute rappelant même le jeu de mots douloureux du titre de l'ouvrage phare de Victor Hugo : "les misérables", le tout synthétisé par une phrase elliptique et laconique : "pauvre con" où la vraie insulte n'est pas "con" mais "pauvre").
 
Cette disparition du gaullisme l'année même du cinquantenaire de la Ve république est lourde de symboles.
 
Tout d'abord, parce que tout régime est intimement lié au courant politique qui l'a instauré. Affaiblissement du courant (qui entre dans l'Histoire avec ses contrastes et subit désormais le jugement des historiens) équivaut à affaiblissement des principes qui sous-tendent l'architecture institutionnelle.
 
On voit bien, cependant, que l'idéologie véhiculée par la droite sarkozyste n'est pas de celles qui peuvent emporter durablement l'adhésion du peuple. On ne s'y reconnaît pas. Il y a donc une droite à réinventer.
 
Il y a aussi une gauche à réinventer.
 
Disons-le tout de go : le principal obstacle à l'évolution de la gauche est que les gens, les travailleurs, les syndicalistes, les employés, trouvent que ceux que l'on a longtemps nommés "sociaux-démocrates" ne sont pas assez tournés vers la défense frontale des humbles, qu'ils transigent trop avec les puissants. Bref, ils sont suspects, magouilleurs, vendus. Et comme il existe une offre politique plus à gauche, cette partie-là du peuple se cramponne à son passé en menaçant de filer vers plus à gauche.
 
Ce sera le point de fixation des divisions du Parti Socialiste lors de son prochain congrès. Les socialistes sauront-ils ensuite, comme ils l'ont fait longtemps, se contenter du résultat de leurs transactions internes ? On verra. 
 
Quant au centre, est-il à réinventer ? Sans doute.
 
Je ne compte pas pour centriste la cohorte des repentis qui, la corde au cou, s'apprête à rejoindre la légion de la droite en jurant par tous les centres : le vrai centre est par nature indépendant et capable de travailler avec toutes les autres couleurs politiques, sauf celles dont le projet est la haine. Et il est capable de travailler avec tous, parce qu'il a son propre projet.
 
Le MoDem (donnons-lui son nom) est ainsi l'Apple de la politique française : capable de travailler à la fois sous son propre langage et sous le langage des autres.
 
Mais il n'est pas seulement la continuation de la tradition du centre. Il se veut "offre politique nouvelle" donc globale : il a tout à dire.
 
Il a un projet déjà formalisé qui a fait l'admiration de tous et conquis certainement beaucoup d'électeurs l'an dernier : on le trouve encore sur Bayrou.fr comme le faisait remarquer récemment Frédéric Lefèvre-Naré. C'est une excellente base de départ à actualiser et développer sans tabou.
 
Au-delà du projet, le MoDem a des idéaux, c'est ce qui le rapproche de l'image que les gens se font de la gauche. C'est ce qui sans doute peut le faire gagner lors des prochaines élections : la capacité d'incarner les idéaux de la nouveauté, l'émergence des valeurs du nouveau siècle.
 
Nul mieux que le MoDem ne les a mieux captées.
 
Il faut maintenant s'en emparer, leur donner essor "par le fond, le travail et la convivialité", comme dit Quitterie Delmas et comme nous le ferons avec elle et autour d'elle lors du prochain café démocrate jeudi. 
 

La clarté.

Durant l'élection des conseillers nationaux, nous avons eu un débat que certains ont jugé sémantique entre la clarté et la transparence.
 
La transparence, telle que nous l'avons défendue, consiste à faire les actions les plus intimes de notre mouvement politique au grand jour : réunions statutaires retransmises en direct sur Internet, par exemple, ou prohibition de principe du huis-clos.
 
Face à ce concept très lié à l'esprit de notre époque, d'autres soutenaient le seul principe de clarté : des règles claires de fonctionnement pourraient être admises par tous. Or ce qui est clair et explicite n'est pas toujours satisfaisant, non seulement parce qu'on peut être clair et opaque (on retrouve ici le symétrique de la transparence) mais aussi parce que la clarté, prise dans l'acception qui était évoquée, est de nature formelle. Elle omet que, comme dit Victor Hugo, "la forme, c'est le fond qui affleure". En d'autres termes, en acceptant des règles sans nature politique volontariste (claires, idée neutre), on acceptait aussi que montent dans le même train des gens qui voyageaient vers des destinations différentes.
 
Il fallait donc s'attendre à ce que l'un d'entre eux tirât le signal d'alarme. Il semble que ce soit fait.
 
Si j'en crois ce que je lis sur les blogs et sur e-soutiens (mais ni l'actualité wikio ni les sites de la presse n'en font état), la majorité des sénateurs ex-UDF théoriquement encartés au MoDem s'apprête à rejoindre un courant qui se veut réincarnation de la défunte UDF, non pas celle de Bayrou, mais celle de Giscard.
 
Les deux ou trois traits fondamentaux de cette organisation seront les suivants : une tentative de conquête du Sénat autour de Jean-Pierre Raffarin, une ligne de politique étrangère résolument atlantiste et européenne (mais oubliant que la France ne peut faire l'Europe seule et que l'Europe a changé d'étendue et de nature en même temps), une philosophie se disant sociale mais résolument inégalitaire, et aucun poids sur les grands choix politiques, l'UMP étant majoritaire à elle seule à l'Assemblée Nationale, et d'ailleurs la vassalisation de cete organisation à l'UMP lui est constitutive. Enfin, résurrection de l'UDF des années 1980 (époque où tous les Raffarin, Mercier, Arthuis, Pozzo di Borgo et autres étaient dans la quarantaine, la belle époque, quoi !), cette nouvelle organisation n'aura qu'une vraie fonction héritée de ce temps-là : faire élire des notables, des bourgeois de petite ville, qui portent costume et vont à la messe le dimanche, siègent dans divers réseaux plus ou moins ésotériques la semaine, et surveillent nuit et jour d'un oeil vigilant leur coffre-fort et leur compte en banque.
 
Rien de tout cela n'a d'intérêt dans la France d'aujourd'hui. Les morts enterrent les morts. Requiescant.
 
Le départ de sénateurs (et avec eux d'élus de terrain, maires, conseillers généraux) est une nouvelle attendue. Certains s'en réjouissent, estimant que, plus purs, nous serons plus forts.
 
C'est faux : plus purs, nous ne sommes que plus purs. La force ne réside pas dans la pureté.
 
Ils disent aussi que nous serons plus lisibles. C'est vrai. Mais le risque est d'une lisibilité d'un espace politique plus restreint qu'avant.
 
Il semble en tout cas que la cohérence soit désormais plus grande dans le Mouvement Démocrate, à la fois sur le contenu philosophique, sur la ligne politique et sur la stratégie. Certaines ambiguïtés nuisaient à notre message. Elles sont levées.
 
Nous avons désormais une vision commune claire. C'est notre clarté.
 
Et l'effort de clarté que nous faisons par là, il faut l'exiger des autres partis politiques, qui sont de vastes mariages de carpes et de lapins, comme Quitterie Delmas l'a très bien dit (en d'autres termes) l'autre jour sur Public Sénat.
 
Nous avons abattu nos cartes, notre jeu est clair. Que ces messieurs et dames des autres partis politiques en fassent autant. 
 

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24/03/2008

Parlons du programme.

Bayrou souhaite qu'avant même d'en venir à la phase d'organisation, le Mouvement Démocrate se penche sur son programme.
 
C'est évidemment le premier pilier de notre existence.
 
Vous qui passez par là, que faut-il, à votre avis conserver du programme de la présidentielle, et que faut-il écarter ? Tout ce que vous direz pourra être transmis à Quitterie Delmas. 

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Quitterie delmas : l'avenir.

Lors de ses dernières interventions dans les médias, Quitterie Delmas a beaucoup insisté sur un mot : l'avenir. C'est bien qu'on est, la concernant, au-delà du principe de renouvelllement. Il s'agit bien d'engager l'avenir.
 
Je souhaite qu'après les récentes élections, et dans la perspectice des échéances internes, elle permette aux adhérents du MoDem, parisien en particulier, de trouver par elle l'expression d'une vision à long terme de notre mouvement.

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22/03/2008

Quelques idées sur Quitterie Delmas et le reste.

C'est le week-end, un long week-end, beaucoup de blogs se noient dans les lapins en chocolat et les oeufs monstrueux à cacher puis découvrir au fond du jardin, il me semble donc urgent de rappeler tout le monde aux vraies valeurs : il n'y a pas que la vie, il y a aussi la politique, crénom de crénom !
 
Sérieusement, comme ça me viendra, voici mes idées de samedi matin.
 
Tout d'abord, un aphorisme : l'argent ne fait pas le malheur, mais il y contribue.
 
Au cours des fêtes dont les enfants sont les rois, on est forcément obsédé par les enfants qui n'ont pas de quoi s'offrir des couronnes. C'est l'heure par exemple d'un nouveau combat des caissières de supermarché pour obtenir d'être mieux traitées par leurs patrons, et surtout mieux payées.
 
Il faut relativiser très légèrement la cupidité des patrons de grandes surfaces : beaucoup ne sont pas entièrement propriétaires de leur affaire, ils en sont en quelque sorte dépositaires à travers des franchises dont la rapacité est effrayante. J'en connais un en Bretagne qui a dû s'endetter pour augmenter fortement sa surface sans nécessité apparente, mais parce que sa franchise l'exigeait pour le garder. Ces gens-là poussent la machine jusqu'à la faire crever.
 
Et donc, soumis parfois à forte pression, les patrons font retomber leurs difficultés sur les échelons inférieurs, c'est à quoi sert la hiérarchie sans doute.
 
Le métier des caissières est symbolique d'un pays, le nôtre, où, à force d'élever le niveau du salaire minimum légal, on a fini par multiplier le nombre des salaires réels en dessous du salaire légal. C'est un paradoxe de plus qui prouve que trop de règle tue la règle. En économie, l'artifice se paie comptant : augmenter les salaires sans justification économique aboutit à les faire baisser.
 
Ce qui n'empêche pas de souhaiter aux caissières d'obtenir gain de cause, car leurs entreprises sont bien assez prospères pour les rémunérer dignement. 
 
Ensuite : je vois que le calendrier d'organisation du MoDem s'étire. Les sections des Hauts-de-Seine, par exemple, ne seront élues que le 15 mai, ce qui laisse augurer une élection de cette fédération juste avant l'été. Il semble que cette échéance corresponde peu ou prou à un objectif général. En somme, nous avons tout le printemps pour nous structurer et nous aurons tout l'automne pour actualiser le programme énoncé par François Bayrou lors de la présidentielle. À partir de l'hiver, nous serons déjà en campagne pour les Européennes de juin 2009.
 
Le départ de la plupart des sénateurs (mais pas tous) pour le radeau de la Médudf (le rafiot titanic de Raffarin et Giscard, une barque avec un gros trou au fond pour faire bloub bloub bloub) semble désormais inéluctable. Avant de partir, les rapias vont tenter de soutirer des bribes du patrimoine de la défunte UDF. Le côté paysan de Bayrou va se réveiller pour sauvegarder nos sous.
 
Je souhaite au nom de la plupart de mes lecteurs remercier Quitterie Delmas. Non pas, pour une fois, en raison de la tendresse que j'ai pour elle, ni pour les pics de fréquentation qu'elle donne à mon blog à chaque fois que je parle d'elle, ni pour le moment savoureux qu'a été la question que lui a posée un journaliste d'Europe1 à propos de l'article du Parisien, où ce journaliste mentionnait le blog de Quitterie qui était en fait, dans les termes qu'il relatait ... le mien (tout ce qui est à moi est à Quitterie, c'est officiel, puisque la radio le dit !), pour aucune de ces raisons dont chacune mériterait un tonnerre d'applaudissements, mais pour l'énergie avec laquelle elle a incarné le Mouvement Démocrate dans les médias tout au long de la semaine. Je suis persuadé que Quitterie a un secret, une pile Duracell, pour bondir comme elle le fait sur l'écran et sur le micro.
 
Quoiqu'il en soit, je lui exprime notre profonde gratitude et notre espoir de la porter vers de plus hautes responsabilités encore, dans lesquelles elle sera certainement la meilleure ambassadrice de nos idées les plus intimement ancrées : la liberté, la dignité, la générosité. 

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20/03/2008

Quitterie Delmas se préoccupe de la traversée du désert de Bayrou.

Elle a trouvé la solution : de l'eau.

12:37 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, modem, bayrou, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

18/03/2008

Magouilles de l'UMP, vacuité du PS : le MoDem, alternative globale.

François Bayrou a été battu à Pau parce que comme au premier tour de la présidentielle, les sarkozystes ont passé des voix à la gauche - qui n'a pas eu le coeur de les refuser, on s'en doute.
 
C'est lui que l'on accuse de magouille et de jeu glauque, mais c'est lui qui est victime de magouille et de jeu glauque.
 
Le PS, à Pau comme ailleurs, triomphe donc dans une ambiguïté malsaine. Partout en France, l'électorat de droite, écoeuré, est resté chez lui au lieu de voter, l'électorat populaire fulmine et prépare une nouvelle vengeance contre la classe politique, l'électorat de gauche, dépourvu de stratégie autre que l'hégémonie instinctive et quasi-organique, s'est précipité sur la manne électorale.
 
Ainsi va la France de sottise en sottise.
 
Et ainsi descend-elle de marche en marche l'escalier des enfers pendant que ses élus se goinfrent sans vergogne.
 
Plus que jamais, la France a donc besoin que ses forces vives s'engagent, se réengagent, qu'elles viennent à la lutte, qu'elles se mouillent comme à Asnières pour renverser les systèmes verrouillés et claniques, appuyés sur des dévoiements scandaleux. La France a besoin d'une alternative globale et seul le MoDem, qui refuse de se plier aux oukazes des grands partis duopolistiques, peut jouer ce rôle.
 
Oui, plus que jamais, il faut qu'il veuille le faire, il faut qu'il bâtisse une alternative globale au système qui verrouille la France et l'asphyxie.
 
Je souhaite donc par exemple que les adhérents déshérents du MoDem parisien se rassemblent au plus tôt autour de Quitterie Delmas pour y travailler avec méthode et ferveur.

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17/03/2008

Quitterie Delmas, sur BFM Radio, met l'accent sur les adhérents du MoDem.

Invitée avec Bernard Sananès (qui faisait partie lui aussi de l'équipe jeune centriste d'Éric Azière dans les années 1980 et s'est ensuite reconverti en pub et en villepinisme), Quitterie Delmas s'est une fois de plus employée à synthétiser les élections municipales : "la gauche a une bonne image de gestion des villes". Elle a rappelé le vrai score moyen des listes du MoDem. "François Bayrou a rempli son job de chef de parti" en retroussant ses manches pour se présenter aux municipales ... puis elle a élargi le débat : "le PS et l'UMP ne sont pas sincères". "Aujourd'hui, on a besoin ... de trouver de nouveaux clivages".
 
Le MoDem no future ? "Il serait suicidaire de ne pas vouloir apporter quelque chose de nouveau à la vie politique française". "Les 65000 adhérents ... ont beaucoup à apporter à la vie politique française". Toujours dans le même sillon, elle a donc mis l'accent sur les adhérents, leur rôle, leur engagement et leur pouvoir.
 
Un secrétaire d'État à l'économie numérique ? Ce qui rend Quitterie vigilante, c'est "la liberté d'expression sur Internet" : "je n'ai pas envie que l'État mette son nez là-dedans".
 
Sur le Tibet, "en parler de plus en plus fort" ... mais "on est tenu" par les marchés ... "je n'ai pas la solution magique". Mais il faut progresser, pour "notre amour de la démocratie".

Quitterie Delmas sur Europe 1 : "une crise politique majeure".

Dans son deuxième débat des jeunes pour les municipales sur Europe 1, Quitterie Delmas a insisté sur la "crise politique majeure" que représente l'abstention record.
 
"On a un parti qui est en train de se construire... on n'a pas fait pschitt..." "Je voudrais qu'on ne vole pas les listes sans étiquette" non plus. "Il est impossible de compter les voix dans cette élection". Les candidats sur des listes conduites par d'autres partis sont comptés avec ces partis. "Je préfère qu'on ne compte pas (les voix) et qu'on participe à la rénovation de la démocratie".
 
"Je suis triste que Jean Tibéri soit réélu". "Collectivement, je pense qu'on a une responsabilité... avec Bertrand Delanoë".
 
"Non, Bayrou n'est pas mort (J'en profite pour signaler que dans le débat précédent, Catherine Nay avait dit dans la même phrase que Bayrou était mort mais qu'il serait là pour la présidentielle de 2012). Il a entrepris un chemin qui est difficile". "Tant que la classe politique ne sera pas plus représentative, nous aurons vocation à nous engager".
 
"Le but du MoDem est de répondre à une soif d'engagement politique".
 
"Il faut respecter le MoDem et arrêter de lui infliger la double peine, parce qu'on n'est jamais du bon côté (selon les commentateurs)". "Je félicite Martine Aubry, par exemple" qui s'est alliée avec le MoDem sans y être contrainte par la nécessité.
 
"Les réformes ne se feront qu'avec l'assentiment des Français". "O peut tous changer au quotidien les choses". "Il faut moraliser le capitalisme financier".
 
"Je ne souhaite pas qu'on continue à accentuer la dette publique". Il va falloir inventer autre chose pour résoudre les problèmes d'urgence".
 
"Il y a une piste qui m'intéresse... la distribution des revenus du capital".
 
"J'encourage tous ceux de notre génération à s'engager" (pas seulement e politique). "C'est à notre génération d'apporter sa contribution à l'avenir".

Quitterie Delmas sur France 24 : "on a tenu la promesse faite à l'élection présidentielle.

Invitée de la chaîne France 24, Quitterie Delmas a commencé par saluer la bonne image des équipes de gauche qui ont souvent été reconduites dès le premier tour, et elle a souligné que dans les 350 villes où le MoDem s'est présenté, il a obtenu 16% en moyenne.
 
Elle a estimé que les Palois avaient mis en doute le fait que Bayrou puisse être assez disponible pour eux. Et d'ailleurs, elle s'est félicitée que d'un mal puisse sortir un bien, puisque du fait de son échec, Bayrou sera plus disponible pour construire le MoDem.
 
La stratégie du MoDem, a-t-elle martelé, a été faite dans chaque ville, et les alliances au 2e tour dans chaque ville, en fonction des intérêts des gens, avec le but de dépasser les étiquettes pour ne considérer que l'intérêt général. En somme, "on a tenu la promesse de l'élection présidentielle".

16/03/2008

Quitterie Delmas dans "le Parisien" : "en colère contre Delanoë mais aussi contre Marielle qui a perdu sa légitimité".

"Le Parisien" d'aujourd'hui évoque, p. 2, un "règlement de compte en vue à Paris pour le MoDem" et rapporte les propos d'un élu (battu) : "Il va falloir tirer les conclusions de la stratégie de Sarnez, y compris pour la fédération qu'elle dirige !".

"François Bayrou avait pourtant flairé le piège... un peu avant le premier tour", note le journaliste. Mais la stratégie de sauvetage qu'il déploie se heurte au refus de Sarnez, conclut-il.

Sur Médiapart, le tout nouveau site d'info (gratuit pour quelques semaines), Quitterie déplore le « signe qu’envoie Bertrand Delanoë.60000 votes MoDem pour zéro élu, c’est pas terrible ». "Marielle de Sarnez devra prendre acte de l’échec de sa stratégie. Quand on travaille seul, voilà ce qu’on récolte." (Courez lire le reste).

14/03/2008

Quitterie Delmas, sur Europe 1, estime que l'UMP est "prise en otage" par les Hauts-de-Seins.

Sur Europe 1 en direct au moment même où j'écris, en même temps que Roger KAroutchi (UMP) et Annick Lepetit (PS), Quitterie Delmas a estimé que la crise de l'UMP serait mieux résolue si l'on y écoutait mieux les militants et si ce parti n'était pas pris en otage par les Hauts-de-Seines, répondant ainsi à la suggestion que Karoutchi puisse prendre prendre la tête du parti. "Balkany, Devedjian, Karoutchi, j'ai le sentiment que l'UMP est un peu prise en otage par les Hauts-de-Seine".
 
Elle s'est réjouie de la stratégie républicaine en oeuvre à Asnières pour renverser le système Aeschlimann
 
Au milieu d'un océan de pub, elle a pris l'exemple de Marseille et du moratoire sur l'incinérateur de Fos pour démontrer que les alliances de second tour du MoDem ont été faites sur des éléments de projets au service des habitants des villes.
 
"Le Mouvement Démocrate est en train de tenir les promesses faites par François Bayrou lors de l'élection présidentielle" : renouvellement des candidats en particulier, mais aussi preuve que le clivage droite-gauche n'est plus pertinent. 
 
Elle a très bien conclu sur le fait que l'abstetion est le signe d'une crise politique très profonde pour laquelle il est nécessaire de bâtir une alternative

Quitterie Delmas, café démocrate pour la politique du XXIe siècle.

Changement de nature pour le café démocrate de Quitterie Delmas, ce soir, au Pavillon Baltard : au lieu des habituels blogueurs de Quitterie, une centaine de militants (dont quelques-uns blogueurs) venus d'une quinzaine d'arrondissements parisiens (dont deux têtes de listes de la campagne récente) et de quelques communes de la périphérie (Bobigny, Issy-les-Moulineaux, par exemple).
 
Quitterie prend tout de suite la parole pour cadrer le débat vers la prospective, en le nourrissant d'une expérience personnelle de la récente campagne, et elle souligne le traitement scandaleux infligé au score du MoDem par la presse à la suite du ministère de l'Intérieur (j'ai vu un sondeur sur I Télé protester contre les chiffres ainsi "préparés").
 
Je ne ferai pas la liste des interventions qui ont suivi : elles ont été extrêmement nombreuses. Il s'en dégage la satisfaction de campagnes de terrain très actives et l'espoir de maintenir les équipes qui sont nées dans l'action. Bien sûr aussi des frustrations, mais volontairement positivées pour déboucher sur des initiatives et des propositions.
 
Le désir de s'organiser fait que nous sommes repartis avec nos devoirs à faire pour la semaine prochaine : une première liste d'idées et de propositions de toutes natures à formuler. Rendez-vous donc, même heure, même endroit.
 
L'avenir du MoDem ? Tout est à faire. 
 

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12/03/2008

Quitterie Delmas, Bayrou, les succès et les chantiers du MoDem.

1. Le MoDem s'affirme comme pôle de résistance à la confiscation de la cité par les appareils dominants.
 
Le principal acquis du Mouvement Démocrate, à l'occasion de cette élection, c'est d'avoir mis en exergue une réalité profonde : les petits partis, quels qu'ils soient, sont très prompts à défendre leur os. Ils sont les meilleurs chiens de garde du duopole au lieu d'en être les ferments critiques. À cet égard, l'attitude des Verts parisiens confine à la caricature, sans parler des communistes cambrés sur leurs clanismes municipaux.
 
Tout à l'inverse, en refusant de se plier aux oukazes des grands et en réfutant l'injonction de la bipolarisation, le MoDem s'est posé en ferment du désordre, comme on l'a bien et heureusement constaté.
 
Mais il est évident que cette force aurait été bien plus grande si l'ambition l'avait été aussi. L'échec de la première stratégie de front républicain, récupérée par les appareils à leur profit, est significative de la nécessité d'un changement de méthode.
 
Désormais, il y a deux bastilles à prendre et le mot d'ordre est "pas de quartier".
 
2. Le MoDem dispose désormais d'un fort réseau d'élus locaux, dont beaucoup ne doivent leur élection qu'à eux-mêmes.
 
C'était le voeu de Bayrou : faire lever une vaste récolte, semer une nouvelle génération d'élus locaux. Cet objectif a été atteint, non sans dégâts qu'il faudra réparer assez vite.
 
Ces élus sont parfois dans des pactes majoritaires. Il faut (et notre devoir sera de le leur rappeler) que quelle que soit la couleur de l'équipe avec laquelle ils servent leur ville, ils n'oublient pas que leur tâche est de servir le plus faible : le commerçant contre la grande surface, le piéton contre la voiture, la caissière contre le patron de supermarché, etc.
 
Ils doivent aussi se battre pour améliorer la gouvernance de leur ville, en s'inspirant des chartes éthiques qui ont fleuri ici ou là durant la campagne. Le mot d'ordre est "transparence", disponibilité de l'info, ouverture des comptes, accessibilité des élus et des administrations. Rappeler et se rappeler que les pouvoirs publics sont au service du public. Cela peut être fait sans esprit de punition à l'encontre des fonctionnaires, même s'ils le méritent, mais cela ne peut être fait sans pugnacité.
 
3. Les idées du MoDem sont désormais un désert.
 
Si quelqu'un est capable de dire le premier mot d'un projet collectif défendu par le MoDem, qu'il le dise. La stratégie a primé sur le fond et elle a balayé l'acquis de la campagne présidentielle. Il y a tout à refaire.
 
Il est évident que Marielle de Sarnez s'est trompée de campagne à Paris et qu'elle a emporté son équipe dirigeante du MoDem avec elle. C'est à ce niveau-là que des changements doivent intervenir, dont l'instrument sera la conquête du mouvement départemental (qu'on ne se vexe pas si j'écris fédé pour faire court) par l'équipe de Quitterie Delmas.
 
L'erreur de MdS se place à trois niveaux : le premier est à la fois stratégique et tactique. Bayrou a fait toute sa campagne présidentielle sur l'idée de la conquête et de la liberté : "pas bien haut peut-être, mais tout seul". Un ressort de fierté et donc d'ambition individuelle et collective qui a séduit l'électorat, en particulier l'électorat parisien, qui se souvient qu'on a longtemps qualifié les Parisiens de frondeurs. Les deux candidats les plus frondeurs, aux municipales courantes, ont été (et sont) Philippe Meyer et Véronique Delvolvé-B ; or ce sont ceux des candidats parisiens qui ont fait les meilleurs scores et de loin. Donc erreur tactique et stratégique de ne pas avoir suivi leur trace, erreur en lien avec une erreur philosophique : Bayrou a fait sa campagne présidentielle en expliquant que c'est parce qu'on est fort et indépendant qu'on peut ensuite négocier. On ne va pas à l'élection comme le veau à l'abattoir : on y va pour conquérir. Or la stratégie de l'alliance sous-jacente était celle des législatives déjà, avec le résultat que l'on avait vu déjà en juin et qui aurait dû nous avertir, en tout cas avertir nos dirigeants. On ne bâtit pas un succès sur une stratégie inquiète.
 
Le deuxième niveau d'erreur est la gestion calamiteuse du réseau militant, j'y reviendrai.
 
Le troisième niveau est d'avoir laisser confisquer l'accès direct à Bayrou. 
 
Puisque l'erreur a été à son terme, il faut donc la purger et reconstruire, reconstruire les idées autour de ce qui a fait que les gens ont cru en Bayrou. Et alors, par milliers, ils reviendront.
 
 
 
Pour l'heure, le premier objectif de Bayrou est évidemment de gagner la mairie de Pau.
 
Devait-il se lancer dans cette aventure ? Sans doute pas. Ce qui a manqué à nos candidats dans les plus grandes villes (hors Paris) c'est sans doute le meeting monstre autour de Bayrou, qu'il n'a pas pu tenir, tout empêtré qu'il était dans sa bonne ville de Pau. (C'est sympa, d'ailleurs, Pau).
 
C'est pourquoi, s'il perd, nous savons qu'il y aura au moins un avantage dans cette situation affligeante : il sera plus disponible pour s'occuper de la construction du mouvement, où l'on a grand besoin de lui.
 
 
 
Enfin, il me faut conclure pour réaffirmer que, pour prendre la fédé de Paris et, de là, réformer l'organisation centrale du MoDem, un seul nom s'impose à mon esprit : celui de Quitterie Delmas.

Contre la censure sur Internet.

Je relaie le message de Reporters Sans Frontière pour le 12 mars, journée contre la censure sur Internet.

Dans le même esprit, Quitterie Delmas fait état des violences subies à Puteaux par le blogueur candidat Christophe Grébert.

10/03/2008

Quitterie Delmas et les perspectives du MoDem parisien.

Il n'est pas dans mon propos d'énoncer ici des critiques, d'autres le font mieux que moi, en y ajoutant d'ailleurs des suggestions que je ne contredis pas. Avant le Café Démocrate de jeudi, il me paraît utile de donner mes quelques éclairages sur les trois aspects du travail de fond à accomplir qui, je l'espère, feront écho au programme que nous avons défendu en janvier autour de Quitterie Delmas pour l'élection du Conseil National.
 
1. Ligne politique et travail de fond.
 
Les adhérents seront la force du Mouvement Démocrate. Ils sont des milliers qui, à Paris, ont payé une cotisation en 2007 et qui, depuis, ont disparu dans le triangle des Bermudes de Rocquencourt. Tous ces gens, éblouis à juste titre par l'extraordinaire campagne de François Bayrou pour la présidentielle, se sont précipités vers le MoDem, un peu pour soutenir Bayrou, un peu aussi pour y trouver ce qui leur manquait : l'expérience de la politique, la connaissance des ressorts secrets, des personnages en présence, du mouvement des idées, de la gouvernance, des réalités en ce qu'elles pèsent autant qu'en ce qu'elles pourraient libérer, mais aussi avec l'espoir de changer la politique en ce qu'ils la perçoivent nauséabonde. Ils ont cru qu'il apporterait une fraîcheur. Nous devrons la leur donner, ou plutôt leur permettre de la construire.
 
La ligne politique est le fruit de trois éléments : un courant d'idées (la permanence), l'expression des adhérents, l'appréciation des circonstances. L'expression des adhérents, en lien avec leurs porte-paroles, est une réflexion sur la confrontation de la permanence aux circonstances. Pour cette oeuvre proprement politique, des instances réunies régulièrement sont indispensables, où l'on ne travaille pas d'une façon verticale mais, au contraire, inter pares.
 
Le travail de fond mérite une multitude de champs de forces qui se croisent, au lieu d'un travail centralisé et filtré par un esprit unique. La synthèse est un exercice final qui relève des instances et des assemblées générales, toujours en lien avec les porte-paroles.
 
Cela dit, il faut se souvenir qu'une part non négligeable de l'excellent programme présidentiel de Bayrou a été rédigée par sa propre synthèse à la suite d'un cycle de colloques. Donc il faut sans doute appliquer nos principes avec souplesse et réalisme. Rien n'est pire en politique que l'excès de système.
 
Si l'on constate que les adhérents ne sont pas spontanément actifs, il faut imaginer des structures qui leur permettent de participer confortablement à l'oeuvre commune.
 
2. Organisation.
 
Il faudra réfléchir sur l'efficacité des organes qui vont structurer la vie en commun. L'arrondissement est-il un territoire pertinent ? Faut-il le combiner avec la circonscription législative ? Jusqu'où faut-il le laisser étanche ?
 
Internet est évidemment un outil central désormais dans l'activité politique, surtout au MoDem, et il relève d'une forme d'organisation que les structures territoriales ne reflètent qu'assez mal.
 
Il paraît d'ailleurs absurde que le mouvement parisien ne soit pas connecté aux adhérents des communes de l'agglomération parisienne.
 
De la même façon, il serait absurde que les structures parisiennes soient fermées aux Parisiens non encartés.
 
En revanche, il faut trouver la formule qui permette de faire coexister les cultures assez disparates du MoDem lui-même, étalées des démocrates-chrétiens aux altermondialistes. Peut-être une formule modulaire combinée avec la logique territoriale favoriserait-elle cet épanouissement commun. Mais il faut éviter l'écueil des "baronnies" intouchables dont les responsables s'assoupissent assez vite sur leurs lauriers imaginaires.
 
3. Formation et promotion des adhérents.
 
Je mentionne la formation pour mémoire, car le projet des citoyens démocrates en parle mieux que je ne saurais le faire.
 
En revanche, la promotion est un aspect à étudier sérieusement, en ce qu'elle est une valorisation de l'adhérent, sa mise en exergue. Elle suppose une part de formation opérationnelle (médiatraining p ex) et un projet collectif cohérent englobant les trajectoires individuelles, aussi bien à l'intérieur des structures qu'à l'extérieur.
 
Chacun d'entre nous détient un potentiel de pouvoir considérable, qu'il ne soupçonne même pas, non pas sur les choses, mais sur les esprits, qui compte bien plus.
 
 
Ces quelques premières idées énoncées, je précise que je souhaite que Quitterie Delmas maintienne la candidature, qu'elle a annoncée le 25 février, à la présidence du MoDem parisien. Je n'ai aucune ambition de structure et ai seulement envie de permettre à une génération nouvelle d'éclore. Quoi qu'il arrive, si Quitterie est candidate, je voterai et ferai voter pour elle.

16:46 | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : modem, paris, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

07/03/2008

Le MoDem en progrès.

Voici ce que j'attends du premier tour des municipales dimanche : que dans l'ensemble, le score du MoDem marque un progrès sur les législatives de juin ; que Bayrou soit nettement en tête à Pau ; que les candidats soutenus par les Citoyens Démocrates et Quitterie Delmas fassent un excellent score, avec un clin d'oeil personnel à Éric Azière pour qu'il soit en position favorable dans le XIIIe arrondissement de Paris.
 
PS : quoique n'étant pas candidat moi-même, je place les commentaires sous filtre, de façon (si ça marche) à les publier dimanche à 20 heures ; n'hésitez donc pas à en laisser !